Le temple gallo-romain de Tours est un ancien édifice cultuel de type fanum, daté de la fin du Ier siècle de notre ère et qui se situait dans le centre-ville de la cité antique de Caesarodunum, correspondant également au cœur de la ville contemporaine de Tours, dans le département d'Indre-et-Loire.
Il succède selon toute probabilité, au même emplacement, à un premier sanctuaire construit dans la première moitié du Ier siècle. Il appartient au groupe assez restreint des temples urbains d'inspiration celtique à sanctuaire circulaire, comme la tour de Vésone à Périgueux. Sa cella mesure probablement plus d'une trentaine de mètres de diamètre extérieur pour au moins vingt de haut ; elle est précédée à l'est d'un pronaos de style romain classique surmonté d'un fronton triangulaire, l'ensemble étant inscrit dans un péribole d'environ 0,7 hectare. L'édifice apparaît ainsi comme le résultat de la rencontre de deux cultures religieuses mais aussi architecturales, même si les raisons qui ont conduit au choix d'un édifice au plan si particulier sont inconnues. De nombreux éléments de son architecture, de son décor et de son environnement restent à découvrir. Enfin, historiens et archéologues ne savent rien des dates d'abandon et de destruction du temple, tout comme de la ou des divinités auxquelles il était consacré. Pourtant, dès le Haut Moyen Âge, une nécropole occupe le site de cet ancien monument et une enceinte urbaine du XVe siècle réutilise certaines de ses structures.
Son existence est révélée par des textes médiévaux, mais pas son emplacement. Fortuitement mis au jour à la faveur des travaux de déblaiement des ruines de Tours après la Seconde Guerre mondiale et rapidement examinés, ses vestiges, alors encore imposants, sont en grande partie détruits face à l'urgence de la reconstruction. Le temple fait l'objet de deux campagnes de fouilles préventives ou de sauvetage, dans les années 1990 et au tournant du troisième millénaire ; ses abords immédiats sont partiellement étudiés en 2000 et en 2011. Il ne reste plus de ce grand temple que de très rares vestiges connus, tous souterrains, inscrits dans l'Inventaire général du patrimoine culturel, mais tout porte à croire que d'autres parties existent encore, scellées dans les fondations des immeubles reconstruits après la guerre.