Le Pavillon de la Nouvelle-Calédonie et dépendances, sous le commissariat d'Auguste-Henri André, est un bâtiment visant à promouvoir et exposer les colonies françaises du Pacifique austral à l'Exposition Coloniale Internationale de 1931, au bois de Vincennes. Il se divise en trois parties consacrées respectivement aux Nouvelles-Hébrides, à la Nouvelle-Calédonie et aux îles Wallis et Futuna.
L'architecture du pavillon s'inspire des cases kanak, avec un toit conique surmonté d'une flèche faîtière. Le jardin évoque la flore endémique des colonies représentées et est décoré par des sculptures kanak et Ni-Vanuatu.
Au sein du pavillon, afin d'attirer de potentiels colons, le commissariat met en avant l'aspect économique de la colonie. Les salles présentent donc de nombreux produits industriels et agricoles, en faisant des cultures et œuvres autochtones un élément annexe. Les Ni-Vanuatu y sont d'ailleurs décrits comme des « mangeurs d'hommes ».
Au cours de l'Exposition Coloniale, un scandale éclate : une troupe d'une centaine de Kanak, recrutés sur l'île, est installée au sein du zoo du Jardin d'Acclimatation par la Fédération Française des Anciens Coloniaux. Les Kanak, qui pensaient venir faire des représentations de danses autochtones dans le cadre de l'Exposition, sont faussement mis en scène comme des sauvages cannibales et polygames, souffrent de mauvaises conditions de vie et sont même envoyés en Allemagne. L'affaire cause un scandale conséquent et les Kanak, en plus d'une amélioration de leurs conditions de vie, ont finalement la possibilité de se représenter dans un théâtre derrière le pavillon de la Nouvelle-Calédonie et dépendances.