L'abbaye d'Heylissem est un établissement monastique en activité du XIIe siècle à la Révolution française.
Elle est fondée vers 1130 par le seigneur Renier pour accueillir des chanoines prémontrés à Hélécine, en Belgique, dans la province du Brabant wallon. Le domaine foncier de l'abbaye s'agrandit tout au long des XIIe et XIIIe siècles, son exploitation servant à entretenir les paroisses des environs. Au XIIIe siècle, le duc de Brabant autorise la construction d'une enceinte fortifiée.
Alors que les XIVe et XVe siècles sont des siècles paisibles pour l'abbaye, les guerres de religion des XVIe et XVIIe siècles entraînent le passage fréquent de troupes françaises, espagnoles ou hollandaises. L'abbaye, ses paroisses et ses fermes subissent alors de graves dégâts, pillages, saccages ou incendies.
Au XVIIIe siècle, la paix retrouvée permet à la communauté de se relever. En 1768, l'architecte Laurent-Benoît Dewez reconstruit entièrement l'abbaye. Un haras produisant une race réputée de chevaux de carrosse y est créé. Les religieux doivent cependant quitter leur couvent en 1796 du fait du pouvoir révolutionnaire français. Les biens sont vendus, passant entre diverses mains, les ailes latérales du bâtiment étant démolies, tout comme le chœur de l'église et les bâtiments conventuels, pour faire place à une usine moderne.
En 1962, les comtes d'Oultremont, qui y résident depuis 1919, vendent la propriété à la province de Brabant. Après de nouvelles transformations, le château de style néoclassique présenté comme Domaine provincial d'Hélécine est ouvert au public.