Le site archéologique de Corseul est un complexe protohistorique et gallo-romain. Il est localisé au sein de la commune de Corseul, dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne. Le site se déploie à l'intérieur des terres à une quinzaine de kilomètres « à vol d'oiseau » de la baie de l'Arguenon et de celle de Lancieux. À leur apogée, au cours de la Haut-Empire, les structures qui constituent l'antique cité coriosolite atteignent une superficie totale avoisinant 100 hectares.
Le site connaît une occupation dès la fin de l'époque néolithique et celle du début de l'Âge du bronze.
C'est au cours de la fin de l'Âge du fer que le complexe protohistorique de Corseul affirme un net développement. Elle se présente, à cette époque, comme la « capitale » de la tribu gauloise des Coriosolites. L'oppidum appartenant à la civitates des Côtes-d'Armor confirme son statut de métropole à l'époque gallo-romaine. Elle devient alors Fanum Martis. Ce toponyme est attesté sur la carte de Peutinger. Au début de l'ère chrétienne, le site antique de Corseul connaît un déclin significatif.
De nombreux vestiges archéologiques ont été mis en évidence au cœur de la cité coriosolite. Les ruines du sanctuaire gallo-romain de Corseul dédié au dieu Mars ont ainsi été exhumées au début du XIXe siècle au sein du lieu-dit « le Haut Becherel ». Celles-ci sont classées au patrimoine des monuments historiques français en 1840. Ce temple est élevé au Ier siècle apr. J.-C. D'autres explorations archéologiques, réalisées à partir de la fin du XIXe siècle, ont permis de dégager d'importantes structures urbaines. Ces constructions, également d'époque gallo-romaine, ont fait l'objet de vastes programmes de prospections et de sondages préventifs dans les années 1980. Ces constructions antiques possèdent le statut de monument historique depuis 1997.
Enfin, des prospections archéologiques ont révélé des infrastructures funéraires sous la forme de sépultures, des habitats domestiques, sous la forme de domus, de nombreux artefacts de céramiques, des inscriptions épigraphiques rédigées en langue latine, ainsi que divers autres objets tels que des moule à usage monétaire, ou encore des ex-voto confectionnés en bronze représentant, entre autres, des Harpocrates.