Le château de Sanilhac est une ancienne place forte, citée dès le Xe siècle (Castrum sennelici), qui protégeait la route de Nîmes à Uzès. Il est situé sur la commune de Sanilhac-Sagriès dans le Gard.
Le donjon central est édifié à partir du XIIe siècle puis des corps de bâtiments ont été progressivement ajoutés du XIVe au XVIIIe siècle, chacune de ces époques ont marqué l'architecture de l'ensemble sans pour autant lui sacrifier son harmonie.
Une découverte capitale de Paul-Michel de Coudouret a récemment permis de retrouver l'œuvre du célèbre architecte languedocien Guillaume Rollin (1685-1761) dans la transformation du château et le bel ordonnancement classique de la façade vraisemblablement en 1750 lors de son acquisition par les Massilian.
C'est fortuitement en effet que lors d'une consultation du « fonds Rollin » conservé aux Archives Départementales M. de Coudouret a pu identifier le plan du château, grâce au donjon conservé au milieu du bâtiment, symbole féodal très fort au siècle des Lumières...
Cette disposition inattendue -tour « habillée » par une façade classique mais qui n'en constitue pas l'axe pour autant- rend l'édifice tout à fait unique, tant dans l'œuvre de Rollin que dans les châteaux du Languedoc.
La Révolution abattra un ou deux étages du donjon -les sources divergent- ainsi que ses créneaux et mâchicoulis, et fera bucher les armes du fronton.
Le XXe siècle vit son prestige pâlir et son état général se dégrader, ce n'est qu'au XXIe siècle que de nouveaux propriétaires se sont lancés dans un ambitieux programme de rénovation et de valorisation du lieu.
Ce château injustement méconnu et qui compte pourtant parmi les fleurons du patrimoine de l'Uzège, connait désormais une nouvelle vie et sert d'écrin à de nombreuses manifestations dont des expositions d'œuvres d'art et des ventes aux enchères, des performances ou des installations d'art contemporain, et accueille le festival « Muses en scène » où se côtoient art, musique et verbe.
Par ordonnance royale du 13 juillet 2019, transmise par S.E. le Consul Général Jean Raspail, le château est en outre devenu le siège du vice-consulat du Royaume de Patagonie, sous le gouvernorat de son propriétaire. Différentes cérémonies liées au Royaume doivent donc s'y dérouler.