La troisième bataille de Séoul, aussi connue comme l'offensive chinoise du Nouvel An (chinois simplifié : 第三次战役西线 ; pinyin : Dì Sān Cì Zhàn Yì Xī Xiàn), est une bataille de la guerre de Corée qui se déroule du 31 décembre 1950 au 7 janvier 1951. Au lendemain de la grande victoire chinoise à la bataille du Chongchon, le Commandement des Nations unies en Corée commence à envisager la possibilité d'évacuer la péninsule Coréenne. En apprenant cette évolution, le président chinois Mao Zedong ordonne à l’Armée des volontaires du peuple chinois (AVPC) de traverser le 38e parallèle afin de faire pression sur les forces des Nations unies et les rejeter de Corée du Sud.
Le soir du réveillon du Nouvel An 1950, la 13e armée chinoise attaque les 1re, 2e, 5e et 6e divisions d'infanterie de l’armée de terre de la République de Corée (ROK), le long du 38e parallèle, enfonçant les forces des Nations unies au voisinage des rivières Imjin et Hantan, de Gapyeong et de Chuncheon. Afin d’empêcher les forces chinoises de submerger les défenses, la 8e armée des États-Unis sous le commandement du lieutenant-général Matthew B. Ridgway évacue Séoul le 3 janvier 1951.
Bien que les forces chinoises capturent Séoul à la fin de la bataille, l'invasion chinoise en Corée du Sud galvanise le soutien à l'intervention onusienne et l'idée d'évacuation de la péninsule est abandonnée par le Commandement des Nations unies. Dans le même temps, l’armée des « volontaires chinois » est épuisée après des mois de combats sans interruption depuis le début de leur intervention, permettant ainsi aux forces des Nations unies de reprendre l'initiative en Corée.