Le Troisième Reich désigne l'État allemand nazi dirigé par Adolf Hitler de 1933 à 1945. Ce terme est souvent utilisé en alternance avec celui d'« Allemagne nazie ».
La République n'étant pas abrogée en droit durant l'année 1933, le terme « Reich allemand » (Deutsches Reich) continue d'être le nom officiel donné à l’État allemand, dans l'ensemble des documents administratifs et politiques produits par l'Allemagne jusqu'en 1945. Toutefois, à partir de l'automne 1943, le terme « Reich grand-allemand » (Grossdeutsches Reich) lui est préféré par certains représentants du régime.
Adolf Hitler, le chef du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (abrégé en « NSDAP », pour l'allemand Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei) est nommé chancelier par le président de la république de Weimar Paul von Hindenburg le 30 janvier 1933. Après son arrivée au pouvoir, le parti commence à anéantir toute opposition politique dans le pays et à consolider son pouvoir ; l'Allemagne devient un État totalitaire. Après le décès de Hindenburg le 2 août 1934, Hitler établit un pouvoir absolu en fusionnant les fonctions de chancelier et de président. Le 19 août 1934, il se fait appeler « Führer ».
À partir de la fin des années 1930, l'Allemagne nazie fait des revendications territoriales et menace d'une guerre. L'Autriche est annexée en 1938 et la Tchécoslovaquie en 1939. Une alliance est signée avec l'URSS et la Pologne est envahie en septembre 1939. L'alliance est rompue par l'Allemagne nazie deux ans plus tard avec l'opération Barbarossa. Une autre alliance est signée avec l'Italie fasciste et les pays de l'Axe. L'Allemagne nazie occupera la majeure partie de l'Europe, jusqu'à être défaite le 8 mai 1945. Le 23 mai, le dernier gouvernement nazi de Karl Dönitz est arrêté. La propagande nazie destinait le Troisième Reich à durer « mille ans », il en dura douze, la république de Weimar n'ayant d'ailleurs jamais été formellement abrogée par les nazis.
État policier de type totalitaire, reposant avant tout sur le pouvoir absolu exercé par Adolf Hitler, le Troisième Reich est responsable du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Il laisse l'Allemagne et l'Europe en ruines.
L'idéologie du Troisième Reich reposait sur le racisme, sur l'antisémitisme, la promotion du Lebensraum et la croyance dans l'existence d'une « race aryenne ». Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le régime met en place un système génocidaire, composé de camps d'extermination, de camps de concentration, de ghettos et de massacres par des unités mobiles. L'Allemagne nazie commet ainsi la Shoah, le génocide des Juifs, le génocide des Roms d'Europe (Porajmos), la mise à mort systématique des handicapés, ainsi que la déportation des personnes homosexuelles et des opposants politiques au régime.