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Hokke-dō

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Temple bouddhiste à Nara
NaraTodaiji0252
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Le Hokke-dō (法華堂, lit. « Salle du Lotus »), également appelé Sangatsudō (三月堂, salle du troisième mois) car les cérémonies du Hokke (sūtra du Lotus) y ont lieu au mois de mars, est un grand bâtiment rectangulaire du temple Tōdai-ji à Nara (Japon). Il se trouve à l'emplacement du temple antérieur au Tōdai-ji, le Konshu-ji, fondé en 733 par le moine Rōben. C'est un parfait exemple de l'architecture du début de la période Tenpyō. Sa façade, orientée sud, présente cinq entrecolonnements et les côtés en présentent huit. Il était initialement constitué de salles jumelles (shōdō et raidō) présentant des toits en croupe. Alors que le shōdō, la salle principale, n'a quasiment pas changé, le raidō, quant à lui, a été reconstruit en 1199 et réuni à la salle principale. Le sol, initialement un plancher en bois, a été remplacé par de la terre. Le bâtiment héberge de nos jours un important statuaire en laque sèche creuse et terre séchée de la période Tenpyō. L'œuvre principale qui s'y trouve est le Shukongōshin (porteur de la foudre), statue particulièrement réaliste, en argile crue peinte d'1,74 m. Conservée dans une pièce de l'extrémité nord du Hokke-dō, elle n'est exposée qu'une seule fois par an, ce qui est en partie la raison de son étonnant état de conservation. L'édifice est classé trésor national du Japon depuis 1951, tout comme nombre des statues qu'il abrite.

Extrait de l'article de Wikipedia Hokke-dō (Licence: CC BY-SA 3.0, Auteurs, Matériel visuel / Photos).

Coordonnées géographiques (GPS)

Latitude Longitude
N 34.688745 ° E 135.844046 °
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Adresse

東大寺


630-8211 Nara
Japon
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Site web
todaiji.or.jp

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NaraTodaiji0252
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Tōdai-ji
Tōdai-ji

Le Tōdai-ji (東大寺, littéralement « grand temple de l’Est »), de son nom complet Kegon-shū daihonzan Tōdai-ji (華厳宗大本山東大寺), est un temple bouddhique situé à Nara au Japon. Il est le centre des écoles Kegon et Ritsu, mais toutes les branches du bouddhisme japonais y sont étudiées et le site comprend de nombreux temples et sanctuaires annexes. Dans l’enceinte se trouve la plus grande construction en bois au monde toujours existante, le Daibutsu-den (大仏殿, salle du Grand Bouddha), qui abrite une statue colossale en bronze du bouddha Vairocana appelée Daibutsu (大仏), c'est-à-dire « Grand Bouddha ». Le bâtiment, d’une largeur de huit travées de piliers (soit 57 mètres), est un tiers plus petit que le temple originel qui en comprenait douze. De nombreux bâtiments secondaires ont été groupés tout autour de la salle du Grand Bouddha sur le flanc de coteau légèrement incliné du mont Wakakusa. Parmi eux, le Kaidan-in (戒壇院, salle d’ordination), le Shōsō-in (正倉院), ancien grenier qui fut transformé en entrepôt d’objets d’art et le Hokke-dō (法華堂), réputé pour sa collection de sculptures du VIIIe siècle. Le rôle du temple est étroitement lié à la fonction impériale, les rites et cérémonies qui s’y déroulent devant protéger le pays et la famille de l’empereur. Le temple, construit au VIIIe siècle, est détruit et reconstruit presque intégralement deux fois au cours de son histoire, au XIIe et au XVIe siècle. Son édification sous l’égide de l’empereur Shōmu entre 745 et 752 requiert la mobilisation de toutes les ressources du jeune État japonais et grève durablement les finances publiques. Le monumentalisme inédit du projet traduit l’idéal politique de Shōmu, c’est-à-dire un État centralisé fondé sur le bouddhisme. Par la religion, Shōmu compte accroître le contrôle encore lâche de la cour impériale sur les provinces en établissant un vaste réseau de temples à travers tout le pays, réunis sous la coupe du Tōdai-ji. Toutefois, la puissance des temples de Nara devient telle au VIIIe siècle qu’elle donne l’impression de pouvoir même menacer l’hégémonie de la cour, conduisant les empereurs à des mesures fiscales et politiques importantes, notamment le déplacement de la capitale. Le Tōdai-ji ne joue ainsi un rôle politique et religieux prépondérant que durant quelques décennies, son influence déclinant ensuite peu à peu, ce qui entraîne des difficultés majeures pour la gestion de ses domaines répartis dans tout le pays. Toutefois, symbole de l’empereur et de l’État, le Tōdai-ji verra se mobiliser pleinement le gouvernement et la population pour sa reconstruction après les destructions de 1180 et de 1567 en raison de guerres civiles. Dans l’histoire de l’art et de l’architecture du Japon, le Tōdai-ji joue un rôle moteur lors de sa construction au milieu du VIIIe siècle et lors de sa restauration fin du XIIe et début du XIIIe siècle. Il s’agit pour la première phase du plus important projet de toute la période Tenpyō, dont les pagodes de plus de cent mètres (aujourd’hui disparues) sont par exemple les plus hautes connues du Japon. Les artistes du temple excellent dans la sculpture naturaliste en bronze, en laque sèche et en terre influencée par la Chine des Tang. Le Shōsō-in détient en outre une collection inestimable d’objets d’art et d’effets personnels de l’empereur venant du Japon et de toute l’Asie via la route de la soie. Lors de la restauration de 1181, le Tōdai-ji redevient un important foyer d’art, principalement grâce aux techniques architecturales provenant des Song du Sud en Chine et à la sculpture dynamique de l’école Kei, dernier âge d’or de la sculpture japonaise. Toutefois, la plupart des bâtiments actuels ainsi que le bouddha colossal résultent des reconstructions du XVIe et du XVIIe siècle, où le génie créatif se ressent moins dans l’architecture et la sculpture. De nos jours, le Tōdai-ji est toujours actif et sa communauté de moines accomplit les rites et cérémonies annuels ou quotidiens nécessaires, dont le plus important reste la cérémonie de l’eau et du feu nommée Shuni-e. Le temple figure enfin au patrimoine mondial de l’UNESCO et nombre de ses bâtiments ou biens sont classés au patrimoine culturel du Japon.

Rouleaux des légendes du mont Shigi
Rouleaux des légendes du mont Shigi

Les Rouleaux des légendes du mont Shigi (信貴山縁起絵巻, Shigi-san engi emaki), aussi traduits en Rouleaux illustrés des antécédents du monastère du mont Shigi ou Légendes du temple du mont Shigi, forment un exemple remarquable de l’emaki, un art pictural japonais dont les bases ont été importées de Chine vers le VIe siècle. Datant approximativement de la fin de l’époque de Heian (XIIe siècle) et réalisés à l’encre de Chine et couleurs sur papier, ils illustrent la biographie romancée du moine Myōren et les légendes qui entourent le monastère bouddhique Chōgosonshi construit sur un versant du mont Shigi (信貴山, Shigi-san), dans l’ancienne province de Yamato. Son classement au titre de trésor national du Japon en 1951 le désigne comme chef-d’œuvre artistique d’une valeur exceptionnelle du patrimoine culturel du Japon et garantit sa conservation et sa protection par l’État japonais. Au-delà de sa valeur artistique, l’œuvre livre un témoignage historique sur la vie quotidienne des gens ordinaires de l’époque de Heian. Les scènes peintes qui se succèdent décrivent des hommes et des femmes au travail, voyageant ou recevant des hôtes. De nombreux détails architecturaux, précisément reproduits, renseignent sur les structures de l’habitat et des lieux saints de l’époque. Associée à des emaki contemporains, tels que le Chōjū-giga et le Ban dainagon ekotoba, cette œuvre picturale témoigne de la grande maturité atteinte par la peinture narrative japonaise au tout début des temps médiévaux.