Le musée Teyler (en néerlandais, Teylers Museum ou Teylermuseum) est situé à Haarlem (Pays-Bas), fondé en 1778 à l’instigation du riche fabricant de textile et banquier Pieter Teyler van der Hulst, lequel, resté sans descendance, disposa par testament que sa fortune devait être utilisée à promouvoir les arts et la science, sous l’égide d’une fondation portant son nom. Le musée, créé par la suite sous l’impulsion de cinq de ses amis, dont Martin van Marum, eut d’abord la forme d’un centre de connaissances accessible au public, où étaient proposées des démonstrations scientifiques et où se tenaient des séances d’explication sur l’art, et ne se mua que plus tard en un musée au sens moderne du terme. Il se trouve hébergé dans un édifice composé de divers corps de bâtiment, datant en majeure partie du XIXe siècle, pour l’essentiel de style néo-classique et néo-baroque, mais dont se détache en particulier le plus ancien, appelé la Salle ovale, de 1784, situé derrière ce qui avait été l’hôtel particulier de Pieter Teyler, et qui a gardé intacts son architecture et son ameublement néo-classiques d’origine. Le fonds du musée, qui regroupe les collections constituées par Pieter Teyler, augmentées d’importantes acquisitions ultérieures notamment par Van Marum, est depuis l’origine subdivisé en cinq cabinets : la collection d’art (tableaux anciens et peinture dix-neuviémiste), la bibliothèque scientifique, le cabinet de physique (instruments anciens), le cabinet de minéralogie et paléontologie (fossiles et minéraux), et un important cabinet numismatique (monnaies anciennes et médailles).
Le musée accueille quelque 100 000 visiteurs chaque année. Il est classé au titre de monument national des Pays-Bas et figure sur la liste provisoire du patrimoine de l’humanité de l’UNESCO. Le site architectural, en particulier la Salle ovale, inaltérée et en parfaite adéquation avec l’esprit des Lumières, permet au musée de porter son ambition muséale au-delà de la simple exposition d’objets du passé, puisque ceux-ci, incarnant et illustrant les idéaux, la vie intellectuelle et les goûts des Lumières, sont disposés dans leur environnement originel, et par là mieux aptes à composer de cette époque une saisissante évocation globale.