L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (souvent désignée par son sigle OSCE) est une organisation régionale de sécurité qui a succédé en 1995 à la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe. L’OSCE traite de questions relevant de la coopération entre ses États participants en matière de sécurité et de dimension humaine, telles que la maîtrise des armements, le terrorisme, la bonne gouvernance, la sécurité énergétique, la traite des êtres humains, la démocratisation, la liberté des médias et les minorités nationales. L’OSCE est un acteur essentiel de la sécurité paneuropéenne, en sa qualité de seule institution où la Russie, les États-Unis, le Canada, tous les pays d’Europe et d’Asie centrale, peuvent dialoguer directement dans un cadre multilatéral et sur un pied d’égalité.
L’OSCE est un forum de négociation diplomatique autour d'objectifs et principes énoncés dans l’acte final d'Helsinki de 1975 et des traités ultérieurs sur ses dimensions de sécurité, économique, environnementale et humaine. L'OSCE mène des opérations civiles sur le terrain pour prévenir les conflits ou contribuer à leur règlement, pour aider les États à développer des structures démocratiques, pour protéger les droits de l'homme et plus particulièrement des minorités. À la fin de la décennie 2010, ces opérations concernent plus d'une quinzaine d'États et mobilisent environ trois mille personnes.
L’OSCE est une organisation sui generis. Elle ne repose pas sur un traité constitutif international et ne possède pas une personnalité juridique autonome. Ses décisions supposent un consensus entre ses cinquante-sept États membres, et ne sont contraignantes que sur le plan politique et pas sur le plan juridique.
L’OSCE pâtit dans les années 2000 de l’apparition de nouveaux conflits dans son espace, des difficultés rencontrées dans le règlement des conflits gelés comme dans le domaine de la dimension humaine. Surtout, plusieurs de ses membres occidentaux réduisent leur implication, privilégiant l’OTAN et l’Union européenne, tandis que certains de ses membres orientaux, en particulier la Russie, contestent les contraintes liées aux engagements pris au sein de l’OSCE. Le signe le plus évident de cette marginalisation relative est l’absence de sommet entre 1999 et 2010. Mais l'OSCE occupe une place importante dans les médiations diplomatiques et sur le terrain notamment pour trouver une solution au conflit séparatiste dans le Donbass en Ukraine.