L'abbaye de Forest est un établissement monastique fondé dans les années 1100, au bord d’un ruisseau, à 5 km au sud de la ville de Bruxelles en Belgique. Durant un siècle, la communauté habite un prieuré en demeurant sous l'autorité de l'abbé d'Afflighem. En 1239, la première abbesse de Forest est élue. Dames et jeunes filles des meilleures familles de l'aristocratie et de la haute bourgeoisie se joignent à la communauté, qui bénéficie donc de donations et de dots permettant de faire des acquisitions. L'abbaye bénédictine fonctionne alors comme une petite ville en autarcie.
À partir de la fin du XVe siècle, les troubles commencent. Le conflit armé opposant Charles VIII, roi de France, et Maximilien d’Autriche affecte l'abbaye, qui connaît ensuite une épidémie de peste et la famine. Les guerres de Religion du XVIe siècle entraînent le départ des religieuses pour Bruxelles. Une centaine d'années plus tard, les conflits avec la France, sous le règne de Louis XIV, occasionnent de nouvelles destructions.
Le XVIIIe siècle est un siècle de renouveau. L'architecte choisi est Laurent-Benoît Dewez, un spécialiste des grands ensembles architecturaux. En 1780, l'abbaye échappe aux mesures de Joseph II, qui souhaite supprimer les établissements religieux inutiles, car elle est engagée dans l'enseignement à destination des jeunes filles. Mais à la suite de la Révolution française, elle est supprimée et vendue.
Les bâtiments qui ont survécu au démantèlement forment aujourd'hui un centre culturel pour séminaires, banquets et expositions appartenant à la commune bruxelloise de Forest. L'ancienne abbaye et le site sont classés comme monument historique en 1994.