La cathédrale Saint-Trophime d'Arles est une église romane de la ville d'Arles située place de la République. Bâtie sur des vestiges de l’Antiquité tardive à partir de 1100, c’est l’un des plus importants édifices du domaine roman provençal.
Elle présente une haute nef de cinq travées voûtées en berceau brisé, flanquée d’étroits bas-côtés voûtés, qui date du milieu du XIIe siècle, avec un court transept dont la croisée, surmontée d'une coupole, supporte le clocher. Le chœur et le déambulatoire datent du XVe siècle. Le clocher primitif a été remplacé au début du XIIIe siècle par la tour carrée actuelle dont le dernier étage a été refait au XVIIe siècle. Le portail historié est réalisé vers 1180-1190. Les deux portes à fronton qui le flanquent ont été ajoutées à la fin du XVIIe siècle.
Adossé à l'église se trouve le cloître Saint-Trophime. Les galeries nord et est, de style roman, sont ornées de sculptures de grande qualité qui datent de la seconde moitié du XIIe siècle. Les galeries sud et ouest, voûtées sur croisées d'ogives et réalisées vers la fin du XIVe siècle, sont de style gothique. L’accès se fait par la cour du bâtiment situé à côté de l'église.
Un temps primatiale des Gaules, Saint-Trophime est restée le siège de l'archidiocèse d'Arles jusqu'en 1789, la Constituante faisant du diocèse d'Aix le siège de l'évêché départemental des Bouches-du-Rhône. Le Concordat de 1801 entérine la fusion avec l'archidiocèse d'Aix-en-Provence, appelé depuis 1822 l'archidiocèse d'Aix-en-Provence et Arles. Cependant les titres de basilique mineure, primatiale et cathédrale restent maintenus[réf. nécessaire] même si Saint-Trophime n'est plus aujourd’hui qu'une simple église paroissiale. C'est le lieu de culte principal de la paroisse d'Arles, qui comporte aussi les églises Notre-Dame-la-Major, Saint-Pierre de Trinquetaille, Saint-Césaire, Saint-Julien, Sainte-Famille, et de l'Emmanuel, et est confiée à la Communauté Saint-Martin depuis 2017.