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Camp de concentration de Syrets

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Syrets (Syretskij concentration camp) Kiev
Syrets (Syretskij concentration camp) Kiev

Le camp de concentration de Syrets a été créé en 1942 sur l'emplacement d'un ancien camp de la garnison de Kiev au nord de la ville. Il est situé à quelques centaines de mètres du ravin où les Allemands perpétrèrent le Massacre de Babi Yar tuant 33 700 Juifs en septembre 1941. Administrativement, le camp de Syrets dépendait du camp de concentration de Sachsenhausen en Allemagne. Environ 3 000 personnes étaient emprisonnées dans le camp, gardées par des policiers ukrainiens et des SS allemands. Au total, on estime qu'environ 25 000 personnes sont mortes dans le camp de Syrets. Le camp dirigé par Paul Otto von Radomski était destiné aux prisonniers considérés comme des opposants du régime nazi, principalement des Juifs. Une fois une personne arrêtée, seuls les qualifiés allaient survivre pour être utilisés comme travailleurs forcés. Tous les autres étaient abattus ou tués dans des camions à gaz. Les prisonniers (hommes et femmes) étaient logés dans des baraques en bois avec des escaliers menant sous terre pour les empêcher de geler en hiver. Les détenus étaient sous-alimentés et beaucoup sont morts de faim, avec une mortalité journalière de 10 à 15 personnes. Radomski appliquant un régime de terreur dans le camp, pour les plus petits délits il imposa de lourdes peines et frappa souvent les détenus de son fouet. Les internés du camp furent également des communistes, prisonniers de guerre soviétiques et partisans. Le 18 février 1943, trois joueurs de football du Dynamo Kiev qui avaient pris part au Match de la mort contre l'équipe de la Luftwaffe furent assassinés dans le camp. Avant leur retrait de Kiev, les nazis tentèrent de dissimuler les nombreuses atrocités qu'ils avaient commises à Babi Yar. Paul Blobel se chargea de superviser le Sonderaktion 1005 pour éliminer les traces des crimes. Pendant six semaines d'août à septembre 1943, plus de 341 prisonniers enchaînés ont été contraints d'exhumer et brûler les cadavres, puis réduire complètement les os à l'aide des pierres tombales du cimetière juif. Les prisonniers se sont révoltés brièvement et 15 personnes réussirent à s'échapper, l'un d'eux, Vladimir David, témoigna plus tard au procès de Nuremberg. 311 prisonniers furent ensuite exécutés à la suite de cette révolte. Lorsque l'Armée rouge prit le contrôle de la ville de Kiev, le 6 novembre 1943, le camp est devenu un camp soviétique pour prisonniers de guerre allemands et utilisé jusqu'en 1946. Le camp a ensuite été démoli et, dans les années 1950 et 1960, le développement urbain a commencé sur cet emplacement avec la construction d'un complexe d'appartements et d'un parc. La construction d'un barrage à proximité a également vu le ravin rempli de pâte industrielle dans l'espoir d'une décantation qui aurait atteint les bords du vallon. Ce barrage céda en 1961, provoquant une coulée de boue qui fit de nombreuses victimes dans la population locale. Après cette catastrophe, le ravin fut comblé par des milliers de tonnes de terre pour y construire un quartier résidentiel traversé par une route à grande circulation.

Extrait de l'article de Wikipedia Camp de concentration de Syrets (Licence: CC BY-SA 3.0, Auteurs, Matériel visuel / Photos).

Camp de concentration de Syrets
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Національний історико-меморіальний заповідник «Бабин Яр»

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Syrets (Syretskij concentration camp) Kiev
Syrets (Syretskij concentration camp) Kiev
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Massacre de Babi Yar
Massacre de Babi Yar

Le massacre de Babi Yar est le plus grand massacre de la Shoah ukrainienne par balles mené par les Einsatzgruppen en URSS : 33 771 Juifs furent assassinés par les nazis et leurs collaborateurs locaux, principalement le 201e bataillon Schutzmannschaft, les 29 et 30 septembre 1941 aux abords du ravin de Babi Yar à Kiev. D'autres massacres eurent lieu au ravin de Babi Yar dans les mois suivants, faisant entre 100 000 et 150 000 morts (dont 95 % de Juifs, ainsi que des prisonniers de guerre soviétiques, des communistes, des Roms, 400 nationalistes ukrainiens et des otages civils) jusqu'à la mise en place en 1942 du camp de concentration de Syrets. Babi Yar (en français, le « ravin des bonnes femmes » ; en russe : Бабий Яр ; en ukrainien : Бабин Яр, Babyn Yar ; en polonais : Babi Jar) est un lieu-dit de l’ouest de la ville de Kiev (Ukraine) entre les quartiers de Louk'ianivka (Лук'янівка) et de Syrets' (Сирець). Au fur et à mesure des massacres, les corps ont été progressivement ensevelis dans cette immense fosse commune. Ils ont été exhumés par les Allemands à l’été 1943 et brûlés avant l’arrivée de l’Armée rouge qui regagnait du terrain. En 1952, les Soviétiques comblent le ravin pour y placer des aménagements urbains divers (routes, immeubles, dépotoir pour les résidus liquides et une usine de briques). La nature antisémite du massacre est longtemps occultée par l’URSS par souci de cohésion de la république socialiste soviétique d’Ukraine. Néanmoins, un poème ukrainien en a rappelé l’existence en 1961 et vingt ans plus tard, à l’époque de la perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev, les victimes juives du nazisme ont été à nouveau ouvertement évoquées ; il faut attendre les années 1990 et la dislocation de l’URSS pour qu’un mémorial soit implanté sur le lieu des massacres, mémorial qui ouvre en 2001.

Monastère Saint-Cyrille-de-Dorogojitch
Monastère Saint-Cyrille-de-Dorogojitch

Le monastère Saint-Cyrille-de-Dorogojitch (ukrainien : Кирилівський монастир, translit. Kyrylivs’kyi monastyr) est un monastère ukrainien fondé à Kiev, en Ukraine, en 1140 sous le règne de Vsevolod II Olegovitch, prince de Tchernigov et dédié à Cyrille d'Alexandrie et à saint Athanase d'Alexandrie. Le monastère est construit sur la colline Dorogojitchi, à la suite de la prise de Kiev par Vsevolod II; il tient son nom du saint patron du prince, Cyrille d'Alexandrie. Il n'est pas certain que Vsevolod y fut inhumé, mais est le cas de sa veuve, qui fit construire l'église Saint-Cyrille , et de son fils, un des héros du Dit de la campagne d'Igor, Sviatoslav III de Kiev (Sviatoslav Vsevolodovitch), en 1194. L'église Saint-Cyrille construite au centre du monastère est une importante réalisation de l'architecture de la Rus' de Kiev au XIIe siècle, combinée avec des éléments des XVIIe et XIXe siècles. C'est le monument le plus célèbre du douzième siècle à Kiev. Le style de cette église est sévère et majestueux. Il inaugure un nouveau style de constructions qui se rapprochent de celui de Tchernigov (Église Saint-Boris-et-Saint-Gleb et église de la dormition du monastère d'Elets (uk)) et de Riazan. Si l'extérieur est devenu largement baroque au fil des siècles, l'intérieur par contre, a gardé une décoration médiévale typique avec ses fresques et icônes du XIIe siècle, restaurées au XIXe par les peintres Mikhaïl Vroubel et Viktor Vasnetsov. Ces fresques du douzième siècle représentent une surface de 800 mètres carrés qui a été conservée. Sa fonction de mausolée pour un héros du Dit de la campagne d'Igor confère à Saint-Cyrille une aura légendaire qui a inspiré ces peintres russes . L'église est construite sur deux niveaux et comprend trois absides, une coupole centrale avec un tambour-lanterne qui date de l'origine de l'édifice et des coupoles secondaires à tambours octogonaux ajoutées tardivement. C'est Adrian Prakhov qui, à la fin du siècle, après la découverte d'anciennes fresques en 1860, préside la commission pour la décoration intérieure de Saint-Cyrille. Le professeur Pavel Tchistiakov lui recommande vivement son élève Mikhaïl Vroubel pour participer à la restauration et même pour créer de nouvelles fresques et icônes . Le monastère est endommagé par un incendie en 1734, puis reconstruit par l'architecte Ivan Grigorovitch-Barski entre 1750 et 1760 à une époque où le baroque s'impose. Le couvent est fermé par le gouvernement impérial en 1787 et transformé en hôpital, puis en asile psychiatrique. Le gouvernement soviétique d'Ukraine le déclare monument historique le 6 mai 1929. Des travaux sont commencés pour sa transformation en musée. Le beffroi et l'enceinte sont démantelés en 1937. L'église est redevenue lieu de culte consacré depuis 1994.