Les Jeux olympiques d'hiver de 2022, officiellement connus comme les XXIVes Jeux olympiques d'hiver, ont lieu à Pékin en Chine du 4 au 20 février 2022. Pékin obtient les Jeux lors de sa première candidature en s'imposant face à la ville d'Almaty au Kazakhstan. C'est la deuxième fois qu'une ville chinoise organise les Jeux olympiques après les Jeux d'été de 2008 déjà célébrés à Pékin qui devient ainsi la première ville de l'histoire à accueillir à la fois les Jeux olympiques d'été et d'hiver.
Ces Jeux d'hiver se déroulent sur trois sites principaux : Pékin, où les installations des Jeux d'été 2008 sont réutilisées pour la plupart des sports de glace mais où se trouve aussi le tremplin de Big Air (ski acrobatique et snowboard), Yanqing à 90 km de la capitale pour le ski alpin et la piste de bobsleigh, luge et skeleton, et Zhangjiakou, à 190 km, pour le ski acrobatique, le snowboard, le biathlon, le ski de fond, le saut à ski et le combiné nordique. Toutes les épreuves de neige se disputent sur de la neige de culture artificielle. Sept nouvelles épreuves sont inscrites au programme, mixtes par équipes pour la plupart, mais aussi individuellement, le monobob féminin et le Big Air à skis.
Le 17 janvier 2022, devant la progression de la pandémie de Covid-19, le comité olympique prend finalement la décision, inédite dans l'histoire des JO d'hiver, de ne pas vendre de billets au grand public (résidents ou venant de l’étranger).
La Norvège, meilleure nation olympique hivernale depuis les origines, domine encore largement le tableau des médailles, au nombre de 37 dont 16 titres (nouveau record de médailles d'or dans une édition des Jeux d'hiver), suivie par l'Allemagne, qui remporte notamment neuf des dix titres mis en jeu sur la piste de bobsleigh, luge et skeleton, avec un nouveau Grand Chelem en luge, et un deuxième doublé de Francesco Friedrich en bob à deux et à quatre, après celui de 2018. La Chine à domicile obtient son meilleur résultat aux Jeux d'hiver, avec neuf titres et quinze médailles, alors que les Pays-Bas totalisent huit médailles d'or et dix-sept podiums grâce à leurs patineurs de vitesse et de short track. La Suisse atteint un bilan historique en ski alpin avec cinq victoires et neuf podiums.
Les athlètes les plus médaillés de ces Jeux sont trois biathlètes et un skieur de fond qui montent chacun sur cinq podiums : Marte Olsbu Røiseland, Quentin Fillon Maillet, Johannes Thingnes Bø (ce dernier avec quatre médailles d'or, étant l'athlète le plus couronné de ces Jeux), ainsi que le fondeur du comité olympique russe Alexander Bolshunov. Comme Røiseland, il s'adjuge trois médailles d'or à Pékin, ce que réalisent également Irene Schouten en patinage de vitesse et Therese Johaug en ski de fond. Quant à Ireen Wust, elle parvient à treize médailles en cinq participations aux Jeux d'hiver en patinage de vitesse, avec la particularité record d'avoir été médaillée cinq fois consécutivement sur 1500 m. Ariana Fontana remporte elle aussi des récompenses sur cinq Jeux, et détient désormais le record de podiums en short track avec onze médailles.
Gu Ailing est la sensation chinoise de cette XXIVe édition hivernale, avec un triplé de podiums inédit en ski acrobatique : l'or en Big Air et en halfpipe, l'argent en slopestyle. La quinzaine olympique est également marquée par l'imbroglio autour de la patineuse artistique Kamila Valieva, arrivée à 15 ans en grande favorite et d’abord gagnante de la compétition mixte par équipes avec le comité olympique russe, avant qu’un contrôle antidopage positif, effectué deux mois plus tôt, soit révélé. Finalement autorisée à concourir dans la compétition féminine par le tribunal arbitral du sport, la jeune russe rate son programme libre en chutant plusieurs fois sur la glace.
Le soir de la cérémonie de clôture, le 20 février, Pékin transmet le drapeau olympique à Milan-Cortina où se dérouleront en 2026 les XXVe Jeux d'hiver.