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Île Harbour (Ille-et-Vilaine)

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Dinard Harbour fort
Dinard Harbour fort

L'île Harbour est un îlot rocheux fortifié de la baie de Saint-Malo dans le département français d'Ille-et-Vilaine. Il fait partie de la commune de Dinard. L'île est inscrite comme site naturel et le fort classé Monument historique. L'île et le fort appartiennent à une personne privée.

Extrait de l'article de Wikipedia Île Harbour (Ille-et-Vilaine) (Licence: CC BY-SA 3.0, Auteurs, Matériel visuel / Photos).

Île Harbour (Ille-et-Vilaine)
Avenue du Château Hébert, Saint-Malo

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Coordonnées géographiques (GPS)

Latitude Longitude
N 48.6528 ° E -2.06944 °
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Adresse

Fort de Harbour

Avenue du Château Hébert
35800 Saint-Malo, Saint-Énogat
Bretagne, France
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Dinard Harbour fort
Dinard Harbour fort
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Lieux à proximité

Cézembre
Cézembre

Cézembre est une île côtière située en baie de Saint-Malo (en Ille-et-Vilaine, au nord-est de la Bretagne, en France). D'une superficie de 9,5 hectares, elle est inhabitée, à l'exception d'un restaurant,, ouvert durant la saison estivale. L'île est située sur le territoire communal de Saint-Malo dont elle contrôle le chenal d'accès en eau profonde, d'où son importance historique. Au Moyen Âge, Cézembre était reliée au continent par des prairies où paissaient des animaux. Progressivement submergées par la mer, elles disparaissent au milieu du XVe siècle. Peuplée dès le néolithique, Cézembre est occupée à l'époque celte et constitue une place forte, d'où dérive son nom : Segisamabriga, « la hauteur fortifiée la plus puissante ». Au début du Moyen Âge, elle abrite des ermites puis un monastère à partir du XVe siècle, détruit en 1693 à la suite d'une attaque anglaise. L'île a ensuite à partir de la fin du XVIIe siècle une vocation militaire pour la défense de la cité malouine et devient une colonie pénitentiaire au XIXe siècle. Dans l'entre-deux guerres, elle retrouve une vocation touristique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'île est largement fortifiée par les Allemands et résiste en août 1944 aux troupes américaines lors de la libération de Saint-Malo. Elle subit pendant plus de 3 semaines un bombardement intensif, tant aérien, maritime que terrestre, dont l'île garde encore les stigmates aujourd'hui. Gérée de 1945 à 2017 par la Marine nationale, Cézembre a été longtemps interdite au public au-delà de la plage en raison de la présence de bombes et de munitions non explosées. L'île a connu plusieurs opérations de déminage et en avril 2018, un sentier sur la moitié ouest est ouvert au public. La gestion de l'île a été transférée au Conservatoire du littoral en octobre 2017.

Bombardement de Cézembre
Bombardement de Cézembre

Le bombardement de Cézembre est un intense bombardement anglo-américain aérien, maritime et terrestre qu'a subi la petite île côtière de Cézembre, au large de Saint-Malo dans le nord-est de la Bretagne, durant la Seconde Guerre mondiale, entre le 6 août et le 2 septembre 1944. Dernière poche de résistance allemande lors de la libération de la ville, l'île, normalement inhabitée, abritait une petite garnison allemande et de puissants canons d'artillerie. Cézembre faisait partie de la défense du port de Saint-Malo et fut fortifiée par les Allemands à partir du mois de juillet 1942. Sa défense et le service des pièces d'artillerie étaient assurée par environ 400 soldats allemands de la Kriegsmarine, rejoints par des soldats italiens de la Première division Atlantique de fusiliers marins en juillet 1944 repliés à Saint-Malo face à l'avance des Alliés, ainsi que par des volontaires recrutés parmi les prisonniers de guerre soviétiques. Les canons de Cézembre, croisés avec ceux de Jersey protégeaient aussi l'accès aux ports de Granville et de Cancale. Les Alliés voulaient s'emparer des ports de cette côte pour assurer le ravitaillement de leurs troupes après leur percée dans le Cotentin lors de la bataille de Normandie. Les raids alliés débutèrent le 6 août 1944, mais ce ne fut que le 17 août, après la reddition de la cité d'Aleth, dernier point de résistance continental allemand de la « forteresse de Saint-Malo », que les bombardements maritimes, terrestres et aériens sur Cézembre devinrent d'une extrême intensité. Les bombes abondamment larguées par l'aviation américaine, dont certaines au napalm et au phosphore, n'aboutirent pas à la reddition malgré plusieurs propositions américaines en ce sens. En effet, l'amiral Friedrich Hüffmeier avait ordonné au chef de la garnison, le Kapitänleutnant Richard Seuss, de résister coûte que coûte tant que des tirs pouvaient être effectués depuis l'île. Les forces allemandes parvinrent difficilement à fournir du ravitaillement depuis les îles Anglo-Normandes, mais échouèrent à évacuer la garnison une fois ses munitions épuisées. Pressés d'en finir, les Alliés déclenchèrent le 31 août un nouveau bombardement intense conjuguant des tirs du cuirassé britannique HMS Malaya et des vagues de bombes lâchées par les avions alliés, ultime préparation avant un assaut amphibie. N'ayant plus de réserve d'eau potable et comptant de nombreux blessés, la garnison allemande n'était alors plus en état de résister. Les combattants italiens hissèrent le drapeau blanc le 1er septembre. Autorisé alors à se rendre, Richard Seuss procéda à la reddition de sa garnison le 2 septembre 1944 au matin alors que les Américains s'apprétaient à lancer leur assaut amphibie le jour même. Le relief tourmenté de l'île, avec plus de deux mille cratères d'impact, témoigne encore aujourd'hui de l'intensité du bombardement (près de 20 000 bombes larguées en moins d'un mois). Longtemps, en dépit de plusieurs campagnes de déminage, Cézembre est restée classée zone militaire et interdite d'accès — exceptés sa plage et ses abords — en raison de la présence de munitions non explosées. En 2018, le Conservatoire du littoral, devenu le gestionnaire du site, a pu aménager, après une nouvelle campagne de déminage, un sentier public parcourant l'île mais entièrement séparé de la zone interdite par une clôture.