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Jardin botanique de Pise

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Pisa, orto botanico, zona antica, della scuola botanica 21
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Le jardin botanique de Pise est une structure didactico-scientifique du département de botanique de l'université de Pise. Le jardin botanique de l'université de Pise fut créé en 1544 sur l'initiative de Luca Ghini, médecin et botaniste d'Imola, avec le soutien financier du grand-duc de Toscane, Cosme Ier de Médicis. C'est le plus ancien jardin botanique du monde, même si sa localisation originale était différente de l'emplacement actuel : le jardin primitif se trouvait en effet près de l'arsenal des Médicis, et s'appelait justement Jardin de l'Arsenal. En 1563, sous la conduite du botaniste Andrea Cesalpino, il fut transféré dans un second emplacement, dans le secteur nord-est de la ville. Ce site ne se révéla pas satisfaisant, tant à cause de sa mauvaise exposition que pour son éloignement de l'université. C'est ainsi qu'en 1591, le jardin fut à nouveau transféré, sous la direction de Lorenzo Mazzanga, dans son site actuel près de la célèbre Piazza dei Miracoli (Place des miracles). Les travaux, dirigés par le Flamand Joseph Goedenhuitze, connu en Italie sous le nom de Giuseppe Casabona furent achevés en 1595, et inclurent aussi la restructuration du bâtiment qui abritait l'Institut de botanique avec son annexe du Musée des Sciences naturelles. L'entrée principale du jardin fut ouverte dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. La disposition des plantes à l'intérieur du jardin, telle qu'elle est représentée sur un plan publié par Michelangelo Tilli en 1723, était inspirée des canons stylistiques communs à beaucoup de jardins de l'époque, avec l'allusion aux quatre éléments : le carré pour la terre, le cercle pour le ciel, le triangle pour le feu et les bassins en référence directe à l'eau. Les espèces étaient en effet disposées dans huit grandes plates-bandes carrées, subdivisées elles-mêmes en sections plus petites de forme géométrique définie, disposées symétriquement autour de huit fontaines avec vasques. Au XIXe siècle, le jardin subit d'importants changements : l'arrangement des grandes plates-bandes, datant du XVIe siècle, fut bouleversé pour laisser la place à des plates-bandes plus petites, de forme rectangulaire, entrecoupées d'allées et de murets, au centre desquelles se trouvaient six fontaines rescapées des bassins originaux. Ces transformations, réalisées en plusieurs étapes par les préfets Gaetano Savi et Teodoro Caruel, reflètent les nouvelles exigences de la botanique qui imposent de classer et de présenter les plantes selon des critères scientifiques qui mettent en évidence les affinités biologiques. À la fin des travaux, on comptait 148 plates-bandes contenant plus de 2 000 espèces disposées dans un ordre systématique. Le plan d'ensemble actuel est atteint vers la fin du XIXe siècle, après une dernière série de modifications et d'agrandissements qui portent à environ 3 hectares la superficie couverte par le jardin. Dans ce secteur, qui reflète encore de nos jours le schéma d'implantation défini au XIXe siècle par les préfets Gaetano Savi et Teodoro Caruel, se trouvent des arbres appartenant aux groupes des conifère et des amentifères. Les deux exemplaires les plus anciens du jardin sont un Magnolia grandiflora et un Ginkgo biloba, plantés en 1787 par le préfet Giorgio Santi. Ils se trouvent en réalité en dehors de ce secteur, dans le jardin nommé « jardin du cèdre ». Elle comprend environ 45 plates-bandes dans lesquelles sont représentées 550 espèces appartenant à 39 familles, disposées selon des critères didactico-systématiques. Ce secteur, appelé « jardin du myrte » (Orto del Mirto) du fait de la présence d'un très ancien exemplaire de Myrtus communis, accueille environ 140 espèces de plantes officinales, dont certaines sont encore reprises dans la pharmacopée officielle comme le ricin (Ricinus communis), la digitale (Digitalis purpurea). Il s'agit d'une collection d'espèces essentiellement autochtones : certaines d'entre elles comme le caltha des marais (Caltha palustris) sont presque éteintes dans la nature, tandis que d'autres, comme l'hibiscus palustre (Hibiscus palustris) et le nénufar jaune (Nuphar lutea) sont fortement menacées par la pollution des eaux et l'assainissement des zones humides. C'est une collection qui comprend des espèces herbacées du bassin de la mer Méditerranée appartenant surtout aux genres Allium, Ornithogalum et Muscari. C'est une collection abritée dans une grande serre qui comprend des Cactaceae, des Euphorbiaceae, des Crassulaceae ainsi que des exemplaires des genres Aloe et Agave, disposées sur la base de critères systématiques et géographiques. (it) Garbari Fabio, Tongiorgi Tomasi Lucia, Tosi Alessandro. Il giardino dei semplici. L'orto botanico di Pisa dal XVI al XX secolo. Pacini Editore, 1991. (ISBN 8877810580) Jardin botanique Liste de jardins botaniques en Italie Université de Pise (it) Site officiel du jardin botanique de Pise - en construction (it) Fiche sur le jardin botanique de Pise - par le Gruppo di Lavoro per gli Orti Botanici e i Giardini Storici della S. B. I. Portail de la botanique Portail du jardinage et de l’horticulture Portail de la Toscane

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Jardin botanique de Pise
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Pisa, orto botanico, zona antica, della scuola botanica 21
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Lieux à proximité

Domus Galilaeana
Domus Galilaeana

La domus Galilaeana est une institution culturelle qui a son siège à Pise en Toscane. Il est situé au no 26 de la rue Santa Maria, dans l'ex Palazzotto della Specola, entre la maison d'Antonio Pacinotti et celle de Gabba. Il ne s'agit pas de la maison natale de Galileo Galilei, qui se trouve proche du tribunal, mais de l'édifice qui dans le passé a accueilli la bibliothèque universitaire et la tour de l'observatoire astronomique (la tour fut démolie dans les premières décennies du XIXe siècle pour cause d'instabilité). L'idée de créer un institut consacré au scientifique pisan est née en 1938 en prévision des célébrations pour le centenaire de la première rencontre des scientifiques italiens, tenu à Pise en 1839. Sur l'initiative de Giovanni Gentile et sous l’égide de la « Société Italienne pour le Progrès de la Science », il est institué à Rome une commission pour identifier les buts et les objectifs de la nouvelle structure. Pise est choisi comme siège social. L'Institut est présenté au public en 1939 dans la salle Magne de l'Université de Pise et obtient ses statuts juridiques d’après une loi de 1941. Son but est de recueillir toutes les publications antiques et modernes concernant Galileo et de coordonner les études sur l'histoire des sciences grâce à d'importants fonds d'archives ainsi qu'à une vaste bibliothèque spécialisée. Depuis 2002, l'institut public s'est transformé en une fondation de droit civil. La domus ne peut pas être vraiment considérée comme un musée bien qu’au cours de son histoire elle ait reçu en dépôt divers instruments scientifiques. Elle a conservé les instruments d'Enrico Fermi, aujourd'hui conservés à Rome et les appareillages d'Antoine Pacinotti maintenant au Museo degli Strumenti per il Calcolo di Pisa, parmi lesquels le premier modèle de moteur à dynamo électrique. En outre, la Domus a préservé de la destruction la CEP Calcolatrice Elettronica Pisana (it), réunie aussi, dans les collections Museo degli Strumenti per il Calcolo. Aujourd'hui, elle abrite une bibliothèque spécialisée en histoire des sciences de plus de 40 000 volumes et d'importantes archives de personnalités scientifiques des XVIIIe et XIXe siècles. Actuellement, les instruments visibles à la domus sont étroitement liés aux fonds d'archives présents y compris ceux conservés pour les expérimentations sur la radioactivité d'Enrico Fermi, les instruments photographiques de l'astronome Pio Emanuelli et quelques machines provenant de l'Institut de Physique-Technique de l'Université de Pise. Pour les scolaires, elle organise périodiquement des parcours didactiques sur les personnages importants de l’histoire de la science de Galileo Galilei aux physiciens du XIXe siècle. (it) Site officiel Portail de la culture Portail des musées Portail de l’histoire des sciences Portail de la Toscane

Museo dell'Opera del Duomo (Pise)
Museo dell'Opera del Duomo (Pise)

Le musée des Œuvres de la cathédrale de Pise en Toscane (en italien Museo dell'Opera del Duomo), se trouve sur la Piazza del Duomo, dans le bâtiment où se trouvait au XIIIe siècle la salle du chapitre de la cathédrale. Il fut inauguré en 1986 pour conserver le trésor de la cathédrale ainsi que les éléments des monuments sacrés déplacés pour des raisons de restauration et de sauvegarde et qui nécessitaient un espace pour leur exposition publique. Parmi les sculptures se remarquent en particulier celles de Tino di Camaino et celles de Giovanni Pisano, y compris la Vierge à l'enfant en ivoire, sculptée en 1300 par Giovanni Pisano pour le maître-autel de la cathédrale. Dans la salle du trésor, sont présentés de nombreux reliquaires des XVII et XVIIIe siècles et quelques-uns d'époque médiévale, parmi lesquels se trouvent ceux contenant (selon la légende) des pierres du Golgotha et un morceau du vêtement de San Ranieri ermite et patron de Pise. En outre, sont également conservés des peintures du XVe au XVIIe siècle, une série de marqueteries en bois provenant de l'ancien chœur de l'abside, une collection d'ornements sacrés et diverses pièces étrusques, romaines et égyptiennes. Ces dernières furent rassemblées par Carlo Lasimio, conservateur du Camposanto. Enfin, également grâce à Lasimio, sont présentées des estampes aquarellées représentant les fresques du Camposanto, qui pour beaucoup d'entre elles demeurent aujourd'hui, le seul témoignage de ce qu'elles furent. Du cloître du musée on peut admirer une splendide vue du campanile. L'édifice fut érigé vers la fin du XIIe siècle pour servir de résidence aux chanoines de la cathédrale. Il est composé de deux corps de bâtiment en briques, de formes rectangulaires, disposés en L et délimitant un cloître. Des parties de cette époque sont encore visibles, surtout au croisement de deux ailes où existe toujours une voûte peinte à fresque d'origine. Au début du XVIIe siècle, l'édifice fut transformé, par la volonté de l'évêque Carlo Antonio Dal Pozzo, en un séminaire diocésain. On lui doit la façade actuelle de style florentin, sur laquelle se détachent du crépi clair, l'encadrement en pierre des fenêtres et des deux portails placés symétriquement. En 1784, le séminaire fut transféré Piazza Santa Caterina et le bâtiment devint une propriété privée : vendu à l'érudit et collectionneur d'art Giovanni Rosini, il devint pour une courte période, l'académie pisane des Beaux-arts. En 1887 il redevenait un édifice religieux sous la forme d'un monastère féminin. Les modifications dénaturantes qui en suivirent furent éliminées au cours de la dernière restauration engagée peu de temps après que l'Œuvre de la cathédrale devienne en 1979, le bâtiment adapté aux besoins d'un musée. La salle accueille une maquette en bois de la cathédrale réalisée par G. Bandecchi (1827-1832), qui offre une vue intérieure à travers une ouverture placée en-dessous. Sont également présentées, deux maquettes plus petites de la place, réalisées en albâtre par les ateliers Barsanti (XIXe siècle). Il est également possible d'admirer les inscriptions relatives à la fondation de la cathédrale, la pierre commémorative se trouvait sur la façade de l'église. Des panneaux expliquent brièvement l'histoire de la place. La salle conserve uniquement la porte en bronze réalisée au XIIe siècle par Bonanno Pisano. Elle était placée dans le transept de San Ranieri (qui est celui de droite, au sud, du côté du campanile). Ce fut l'un des rares éléments que l'on pu sauver de l'incendie de 1595 (celle en place aujourd'hui à la cathédrale est une copie). Elle est entièrement en bronze, constituée de 24 plaques représentant des scènes du Nouveau Testament. Schéma iconographique : Six prophètes Six prophètes Annonciation Visitation Nativité Voyage des Mages et péché originel Présentation au temple Fuite en Égypte Massacre des Innocents Baptême Tentation Transfiguration Résurrection de Lazare Entrée à Jérusalem Lavage des pieds La Cène Baiser de Judas Crucifixion Descente aux Limbes Résurrection Ascension Mort de la Vierge Christ en croix Marie en gloire La salle abrite des mosaïques en marbre, des bas-reliefs et des chapiteaux provenant de la façade de la cathédrale ainsi que quelques éléments du mobilier d'origine du presbytère et des fragments arabes. Entre les œuvres exposées on note en particulier : Des panneaux marquetés et les élégants chapiteaux corinthiens qui révèlent autant l'influence des arts classiques qu'arabes sur la production artistique pisane des XIIe et XIIIe siècles, Également une série de panneaux marquetés du XIIIe siècle, comportant des bas-reliefs romains du IIe siècle, L'imposante statue d'un griffon, œuvre de l'artisanat islamique remontant à l'époque des Taïfas (1031-1086) et provenant certainement d'une prise de guerre d'une des batailles gagnées par les pisans contre les musulmans, probablement celle des Baléares (1113-1115). D'autres sources indiquent qu'il pourrait s'agir d'un objet fabriqué en Égypte à l'époque fatimide (XIe siècle) et serait arrivé à Pise comme butin de guerre au cours du pillage de la Palerme sarrasine (1063). L'origine hispano-arabe est également suggérée par d'évidentes analogies entre les inscriptions dans le bronze (se référant à son possesseur qui était un particulier, duquel on déduit le caractère laïque du griffon) et les épigraphes espagnoles. Utilisé à l'origine comme sortie d'eau d'une fontaine, il fut placé à Pise comme acrotère du toit de la cathédrale. Extraordinaire témoin de la métallurgie médiévale, le griffon présente un exemplaire équilibre entre abstraction et vitalité de la représentation, il est orné également de précieuses arabesques en relief. De plus, il est possible d'admirer un crucifix en bois polychrome de style bourguignon, du milieu du XIIe siècle, il faisait partie d'un groupe sculpté représentant une Déposition dont il est le seul élément restant. La salle suivante contient une maquette en bois du campanile exécutée en 1992 par le professeur Giancarlo Geri (1935-2008), restaurateur des mobiliers en bois auprès des Œuvres de la cathédrale pisane. On y trouve aussi de petits chapiteaux et une mosaïque de marbre, qui de même, proviennent du campanile. En cette salle sont exposés : de nombreux petits fragments en provenance du baptistère, trois mascarons et deux têtes en marbre réalisés par Nicola Pisano, un pied de colonne avec un lionceau en marbre de la fin du XIIe siècle, des fragments de corniche de la clôture du presbytère en marbres polychromes de Guido da Como (milieu du XIIIe siècle), on trouve également une maquette fort intéressante en bois, qui est un écorché du baptistère, réalisée par Giancarlo Geri à l'échelle 1/31. Elle met en évidence la conformation originale de la couverture tronc-pyramidale à base dodécagonale à l'intérieur et semi-sphérique à l'extérieur, une reconstitution en plâtre (échelle 1/7) réalisée par Giuseppe Fontana en 1867 qui n'appartient pas au baptistère : il s'agit en effet d'une maquette approximative de la chaire de la cathédrale, réalisée par Giovanni Pisano. La salle s'impose immédiatement à la vue car elle fait partie d'un antique donjon aujourd'hui englobé dans le corps du bâtiment. La fresque sur la voûte, représente le Christ pantocrator entouré des symboles des Évangélistes, elle remonte au XIIIe siècle. Sont exposées dans cette salle, les statues originales du baptistère, qui ont été sculptées par Giovanni Pisano. 23 d'entre elles, en calcaire de San Giuliano Terme, décoraient à l'origine, les gables du second niveau du baptistère, elles sont conservées ici afin de les protéger des agressions atmosphériques qui les ont déjà notablement corrodées. Elles furent enlevées entre 1846 et 1946 et exposées initialement à l'intérieur du baptistère avant d'être placées dans le musée. Elles représentent, à l'exception de deux guerriers et d'un prophète, des personnages féminins. Sont également présents ici, trois bustes de Giovanni, provenant aussi du baptistère : une Vierge, un Christ bénissant et Saint Jean l'Évangéliste. En continuation de la salle 6, sont exposés sous la galerie, les grands bustes en marbre de San Giuliano Terme, sculptés par Giovanni probablement au cours de la décennie 1270, qui servaient à la décoration du niveau du baptistère réalisé par son père, Nicola Pisano. Ils étaient placés au-dessus de l'arcature. Pour les protéger, des copies leur furent substituées, les originaux furent, dans un premier temps, mis à l'abri à l'intérieur du baptistère, cela jusqu'à l'ouverture du musée. Dans l'ordre où ils se trouvent, ils représentent : saint Jean-Baptiste ; Moïse ; saint Luc ; saint Matthieu ; une Vierge à l'enfant ; saint Jean l'Évangéliste ; saint Marc ; le roi David ; un prophète non identifié. On découvre encore en ce lieu, en plus d'une vue splendide sur le campanile, un vase (1617-1618) de Francesco Giolo, qui fut un temps à l'intérieur de la cathédrale et quelques statues de Tino di Camaino qui à l'origine faisaient partie du sépulcre d'Henri VII de Luxembourg. Ce monument était placé dans l'abside de la cathédrale, derrière le maître-autel mais, pour des raisons politiques, il fut démantelé, endommagé ensuite par l'incendie de 1595 et en fin de compte, éparpillé dans plusieurs endroits de Pise comme le Camposanto ; quelques statues furent placées dans la partie haute de la façade de la cathédrale. Elles furent depuis remplacées par des copies et les originaux placés dans la présente galerie (d'autres éléments du sépulcre se trouvent en salle 8). Toutefois, la tombe est restée dans la cathédrale, elle se trouve dans le transept de San Ranieri. On accède à cette salle par un corridor dans lequel sont exposés 23 fragments sculptés avec des formes humaines et zoomorphiques, qui proviennent de l'assise de l'ancien mur qui, entre 1298 et le milieu du XIXe siècle, ceinturait la cathédrale. Il fut démonté afin de construire le parvis ; il n'en reste aujourd'hui en place qu'une longueur d'environ 25 m. Dans la salle elle-même, se trouvent exposées sept œuvres en marbre de Giovanni : La Vierge à l'enfant, dite d'Henri VII, qui est datée de 1312 et se trouvait dans le tympan externe de la cathédrale, au-dessus de la porte de Bonanno, avec la statue d'une femme agenouillée et deux enfants au sein, allégorie de Pise (1312). Un triptyque de 1306 composé de Saint Jean-Baptiste et le commanditaire, au centre une Vierge à l'enfant, Saint Jean l'Évangéliste. Les trois statues étaient placées dans le tympan au-dessus de la porte du baptistère. Un buste en deux blocs de marbre, représentant une Vierge à l'enfant, dite la Madonna del colloquio qui date de la moitié du XIIIe siècle et était placée dans le tympan externe au-dessus de la porte du transept qui fait face à la sacristie de la cathédrale (opposé au transept de San Ranieri). Cette salle est dédiée à Tino di Camaino (1280 env.-1337) qui fut maître-d'œuvre de l'Opera de la cathédrale. L'une de ses œuvres majeures fut le monument funéraire d'Henri VII (dont il a déjà été question en parcourant la galerie couverte du cloître). De ce sépulcre est exposé dans cette salle un groupe de cinq statues de 1315, composé au centre de l'Empereur entouré de ses conseillers. Sont présents aussi, provenant probablement du même ensemble, une Vierge et un morceau de colonne sculpté. Complétant la salle on trouve également : quelques fragments d'un font baptismale en marbre polychrome de 1311, qui fut détruit durant l'incendie de la cathédrale, l'ancienne tombe-autel (1305) de San Ranieri, qui se trouvait à l'emplacement actuel de la tombe de San Guido, quelques fragments du XIVe siècle, provenant du soubassement du mur de ceinture de la cathédrale. Cette salle est réservée à Nino Pisani, frère de Tommaso et fils d'Andrea Pisano. Les deux œuvres les plus importantes de la salle sont : Le sépulcre de l'archevêque Giovanni Scarlatti (milieu du XIe siècle), en marbre avec des traces de polychromie et une inscription datée de 1363, Le sépulcre de l'archevêque Francesco Moricotti (milieu du XIVe siècle), avec une inscription datée de 1395. Les deux monuments sont assez semblables ; au-dessus de la tombe se trouve le gisant du défunt. Les tombes elles-mêmes sont décorées de trois panneaux en bas-relief. Quatre statues : Saint Paul, Saint Pierre, Saint François, un évêque, devaient se trouver placées aux angles des monuments. Se trouvent aussi dans la salle, des fragments en marbre de pinacles et de gables du XIVe siècle, provenant du baptistère et sont de la main de maîtres pisans. Se trouve dans la salle, le monument funéraire en marbre d'Andrea Guardi pour l'archevêque Pietro Ricci, qui porte la date de 1418. Aujourd'hui, le monument est incomplet du fait de nombreux déplacements à l'intérieur de la cathédrale et au Camposanto. De Guardi se trouvent aussi dans la salle, les statues d'une Vierge à l'enfant entre Saint Jean-Baptiste et Saint Jean l'Évangéliste, qui se trouvaient placées au-dessus de la porte du campanile. Divers ateliers de Carrare au XVIe siècle, sont représentés par des colonnettes porte-candélabres et un chapiteau de 1527. La salle contient les pièces les plus anciennes de ce que l'on appelle le "trésor" de la cathédrale. Il s'agit de reliquaires et d'objets religieux qui étaient conservés par la cathédrale. On y trouve en particulier : Un coffre en ivoire à rosettes (œuvre byzantine du début du XIe siècle), sur lequel sont représentés des putti et des animaux de diverses sortes, d'inspiration syriaque. Une croix dite dei Pisani (œuvre italienne du XIIe siècle) en argent, cuivre doré et serpentine. La tradition veut que l'on tourne trois fois le crucifix pour inciter les pisans à donner l'assaut à Jérusalem au cours de la première croisade. Un reliquaire en cuivre émaillé et doré (œuvre de Limoges XIIIe siècle) qui conserve des pierres du Golgotha rapportées de la croisade. Un reliquaire en cuivre émaillé et doré (œuvre de Limoges XIIIe siècle) contenant un morceau de vêtement brodé, appartenant à San Ranieri quand il se trouvait au monastère de San Vito à Pise. Un coupon de soie de Chine brodé (œuvre lucquoise, première moitié du XIVe siècle), de couleur bleue, rose et blanche, avec des fils d'or. Le dessin représente des animaux. Une lunule d'ostensoir en argent doré (œuvre florentine du XIVe siècle), faisait partie d'un ostensoir argenté. Un reliquaire de Saint Clément, en marbre et cuivre doré (œuvre toscane du XVe siècle), l'urne quadrangulaire contient la pierre sur laquelle seraient tombées des gouttes de sang des narines du pape Clément durant la messe de consécration de l'autel de la basilique San Piero à Grado. Une bourse de messe dite pape Gélase, en soie brodée, or et velours rouge (œuvre toscane du XVe siècle) sur laquelle est brodé le pape sur son trône en habits pontificaux. Un crucifix en bois polychrome de Giovanni Pisano (fin du XIIIe siècle) noté comme crucifix d'Elci. Cette sculpture a été redécouverte fin 1986, car elle était enfermée depuis 1742 au-dessus du sépulcre de l'archevêque Francesco d'Elci, dans le transept nord de la cathédrale. Auparavant, elle était placée sur l'autel du Saint Sacrement. Une Vierge à l'enfant de Giovanni Pisano (1299) qui est probablement la pièce la plus précieuse de la salle. Elle fut sculptée dans une défense d'éléphant et Giovanni en utilisa la courbure naturelle pour exprimer le déhanchement de la Vierge pour contrebalancer le poids de l'enfant. Cette pièce faisait partie d'un ensemble de sculptures en ivoire placées au-dessus du maître-autel de la cathédrale, desquelles toutes traces sont aujourd'hui perdues. La statue fut restaurée en quelques points. Autour du socle en ébène, d'une époque postérieure, a été ajoutée une relique de la Vierge. Un fragment de la dite ceinture de la cathédrale, en argent émaillé, avec des pierres précieuses sur un damas rouge (XIIIe-XIVe siècle). Une chape dite pape Gélase II (XVe siècle). Brodée sur une soie rouge, avec un grand galon doré et des Saints en buste dans des encadrements. Quelques frises avec des Saints en cuivre doré (milieu du XVIe siècle). Ces onze frises sur une soie rouge représentant onze Saints plus la Vierge, ornaient le maître-autel de la cathédrale. Elles sont attribuées à Jacopo d'Ognabene de Pistoia. Un antependium de 1325, en soie avec des broderies d'or et d'argent, au centre est représenté le couronnement de la Vierge entourée de cinq apôtres. Sur les côtés figurent des scènes de la vie de Jésus et de la Vierge. Sur le bord inférieur, une inscription rappelle que l'ouvrage fut offert à la cathédrale en mémoire de la mère de l'archevêque Giovanni da Pisa quand il fut nommé archevêque de Nicosie (œuvre toscane du XIVe siècle). Cette salle était la chapelle des séminaristes. Elle fut construite en 1700 et décorée de stuc. Elle contient des chefs-d'œuvre d'orfèvrerie. Sont exposés ici : Une Vierge et Saints, tempera sur bois, atelier Benozzo Gozzoli, Deux anges porte-candélabre en marbre de Silvio Corsini (1528-1530), La chute de la manne, huile sur toile de B. Franco et S. Maruscelli (1537 et début du XVIIe siècle), Le banquet du roi Assuero, huile sur toile d'Aurelio Lomi (1620), Un revêtement pour le maître-autel de la cathédrale en noyer sculpté par G. Battista Riminaldi (1627-1633), Deux anges porte-candélabre en bois peint de G. Battista Riminaldi (1631). Sont exposés : Un grand candélabre à quatre branches en bronze (1600), La mort de San Ranieri, huile sur toile de Francesco et Giuseppe Melani (1746), provient de la cathédrale, Le transport de la dépouille de San Guido, huile sur toile de Giovanni Domenico Ferretti (1752), provient de la cathédrale, l'Assomption de la Vierge, toile peinte des frères Melani (1705), l'Assomption de la vierge (tête de la Vierge), huile sur toile d'Orazio Riminaldi (1630). Cette toile est une copie de celle qu'il peignit dans la coupole de la cathédrale, l'Assomption de la Vierge, huile sur toile d'Orazio Riminaldi (1630), étude pour la décoration de la coupole, Modèle en plâtre de la fontaine des putti de Giuseppe Vaccà (XVIIe siècle). L'exposition présente 37 pièces de marqueteries. Sont remarquables : l'Exultet 2, réalisé par un enlumineur de Bénévent au XIIe siècle (9.40 m x 28 cm), avec des scènes peintes et des textes de chants pour la veillée pascale, l'Exultet 3, réalisé par un enlumineur toscan au XIIIe siècle, avec des scènes peintes et des textes en caractères carolingiens, Onze parchemins de chants exécutés par des enlumineurs pisans et florentins qui pour la plupart, sont du XIVe siècle, Un parchemin d'un enlumineur pisan du XVe siècle qui remémore la fondation et la consécration de la cathédrale par le pape Gélase II en 1118, Un pupitre de chœur en bois sculpté (début du XVIe siècle), qui se trouvait derrière le maître-autel, Deux petites temperas, œuvre de Gaetano Ciuti (1829), qui reproduisent les deux grandes peintures qui étaient situées sur les deux côtés du chœur de la cathédrale et qui ont été détruites en 1829 pour faire la place nécessaire aux orgues. Exposition de parements textiles. Reproduction des fresques du Camposanto. Exposition de pièces archéologiques romaines. Exposition de pièces archéologiques étrusques. Exposition de pièces archéologiques égyptiennes. Le parcours s'achève dans la galerie supérieure qui expose trois tombes étrusques du Ve siècle av. J.-C. et des fragments lapidaires encastrés dans le mur, des divers ateliers des artisans locaux du XIIIe siècle. (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Museo dell'Opera del Duomo (Pisa) » (voir la liste des auteurs). "Museo dell'Opera del Duomo di Pisa" de Waldo Dofi, 15/02/2002, paru dans toscanaoggi.it. Portail des musées Portail des arts Portail de la Toscane

Museo delle sinopie (Pise)
Museo delle sinopie (Pise)

Le museo delle sinopie (en français : « musée des sinopie ») est un musée consacré aux sinopie des fresques du Camposanto monumentale. Il est situé au sud de la Piazza dei Miracoli, dans un ancien édifice hospitalier de la commune de Pise, en Toscane. Connu en 1257 sous le vocable de hôpital Santo Spirito, l’édifice est alors destiné à héberger les pauvres, les malades et les pèlerins. Il s’appelle ensuite hôpital de la Misericordia puis Santa Chiara. Son architecte est Giovanni di Simone connu aussi pour ses travaux sur le chantier du Campo Santo en 1277. Sa façade, surmontée d’un petit campanile, est parée de briques rouges, et au milieu du XVIe siècle, elle est aménagée de nouvelles fenêtres ainsi que de portails au pourtour en bossage de pietra serena. L’intérieur se présente sur plusieurs niveaux accessibles par des escaliers et une tour ascenseur, et sa pièce principale offre une originale perspective sur la place depuis une grande voûte vitrée. L’espace muséal est inauguré en 1976, puis fermé pour restructuration de 2005 au 1er mai 2007. Autrefois, les murs du camposanto étaient couverts par un cycle de fresques : La première était la Crucifixion par Francesco Traini située sur le côté sud-ouest. Puis, en continuant sur la droite, côté sud, Le Jugement dernier, L'Enfer, Le Triomphe de la Mort et La Thébaïde des anachorètes habituellement attribués à Buonamico Buffalmacco. Le cycle de fresques se poursuivait avec les récits de l'Ancien Testament exécuté par Benozzo Gozzoli au XVe siècle sis dans la galerie nord, tandis qu’entre 1377 et 1391 Andrea Bonaiuto, Antonio Veneziano et de Spinello Aretino décoraient l’intérieur de l'arcade sud avec des personnages saints de l’iconographie pisane ainsi que l’histoire du Livre de Job, par Taddeo Gaddi à la fin du XIVe siècle. Dans le même temps, dans la galerie nord, Piero di Puccio illustrait les récits de la Genèse. Découvertes en 1944 à la suite d'un bombardement allié - qui provoque un incendie du Camposanto - l‘enduit des fresques se détache sous l‘effet de la chaleur et la fonte de la couverture en plomb. À la suite de ses dégradations, en 1947, une campagne urgente de sauvegarde est engagée où les fresques séparées des murs - selon la technique dite « a strappo » - laissent apparaître, au-dessous, des sinopie extrêmement bien conservées. Ces dessins sont également séparés en utilisant la même technique utilisée pour les fresques, et sont ensuite exposés dans le museo delle Sinopie. Aujourd'hui, il est possible de voir, outre les sinopie, une reproduction virtuelle du Camposanto en imagerie 3D qui représente l’intérieur du monument au cours des siècles. (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Museo delle sinopie » (voir la liste des auteurs). (it) Site officiel Ressource relative aux beaux-arts : Union List of Artist Names Portail des musées Portail des arts Portail de la Toscane

Piazza dei Miracoli
Piazza dei Miracoli

La Piazza dei Miracoli (« place des Miracles »), ou place de la cathédrale de Pise, est le centre religieux (Piazza del Duomo) et le lieu artistique et touristique le plus important de Pise. Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987, on peut y admirer les monuments qui forment le centre de la vie religieuse de la ville, en particulier la célèbre tour de Pise. Le terme Piazza dei Miracoli est souvent confondu avec le Campo dei Miracoli, un champ imaginaire des aventures de Pinocchio dans lequel la marionnette va semer ses quatre pièces d’or avec le Renard et le Chat. Le lieu où est bâtie la place était déjà utilisé par les Étrusques, puis pendant le règne de la Rome antique. Un lieu de culte honorant Sainte Réparate y avait été érigé. Pendant la période longobarde, le site est utilisé comme cimetière. Le premier édifice de la Piazza dei Miracoli, la cathédrale Santa Maria Maggiore, est édifié en 1063. Sous l'influence des Médicis, le site adopte un style florentin. À la fin du XIXe siècle, Alessandro della Gherardesca ordonne la démolition des constructions opérées sous l'ère Médicis pour libérer la place autour de la cathédrale. En 1910, Gabriele D'Annunzio utilise l’expression dans son roman Forse che sì, forse che no : « L’Ardea roteò nel cielo di Cristo, sul prato dei Miracoli » (« L'Ardea tournoie dans le ciel du Christ, au-dessus du pré des Miracles »). Selon lui, ces monuments sont des miracles en raison de leur beauté et de leur originalité : le baptistère, le cimetière, la cathédrale et son campanile, la tour de Pise. Le lieu tirerait son nom de cet ouvrage. La place , par la suite recouverte d’une vaste pelouse au cours du XXe siècle, est entièrement piétonne. Elle est délimitée sur ses côtés nord et ouest par un mur. L’entretien de la place, ainsi que celui des monuments, a été confié à l’Opera della primaziale pisana. L'ensemble des monuments représentent une allégorie de la vie humaine: le baptistère représente la naissance, la cathédrale la vie, le cimetière la mort. La Tour de Pise serait une allégorie de la lutte contre les forces diaboliques. La construction du baptistère démarre en 1153. Le Camposanto est le cimetière monumental complètement ceint de murs qui se trouve à la limite nord de la place. Selon une légende typique à celle concernant les édifices similaires en Europe, on dit que le cimetière s’est développé autour d’une couche de terre ramenée par bateau de Terre sainte au cours de la deuxième croisade par l’archevêque Ubaldo de’ Lanfranchi. Le plan originel réalisé par Giovanni di Simone en 1278, est celui d’un cloître allongé mêlant le style roman avec des ajouts de décors de style gothique. Il ne fut achevé qu’en 1464 en raison de la crise provoquée par la défaite pisane lors de la bataille de la Meloria en 1284. Le mur extérieur est composé de 43 arches aveugles et de deux portes. Les murs étaient autrefois recouverts de fresques qui ont été réalisées entre 1360 et le XVIIe siècle : Les Histoires de l’Ancien Testament se trouvaient sur la galerie nord. Cette fresque avait été réalisée par Benozzo Gozzoli au XVe siècle. Le mur sud était couvert par les Histoires de la Genèse réalisée à la fin du XVe siècle par Piero di Puccio. La fresque la plus intéressante est le très réaliste Triomphe de la Mort, une œuvre de Buonamico Buffalmacco, qui a longtemps été attribuée à un maître anonyme, conventionnellement dit « maître du Triomphe de la Mort ». Le 27 juillet 1944, des bombes incendiaires lancées par les Alliés incendient le toit de l’édifice et endommagent très gravement les fresques. Depuis 1945, des travaux de restauration sont toujours en cours et les sinopie détachées ont été transférées au musée, en face, sur la même place. La piazza dei Miracoli est fermée au nord et à l’ouest par des murs médiévaux. Le côté sud est occupé par la longue structure du Spedale della Misericordia, qui accueille notamment le musée des sinopies. À côté de la tour, se trouve le musée de l’Œuvre du Duomo, le Museo dell’Opera del Duomo. (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Piazza dei Miracoli » (voir la liste des auteurs). Ressource relative à l'architecture : Liste du patrimoine mondial (it) Site officiel Portail de l’architecture chrétienne Portail du patrimoine mondial Portail de la Toscane

Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Pise
Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Pise

La cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption de Pise (en italien : cattedrale di Santa Maria Assunta) se trouve sur la Piazza dei Miracoli (ou Piazza del Duomo), à Pise en Italie, où elle est le centre d’un ensemble monumental classé au patrimoine mondial par l’Unesco. Cet ensemble comprend aussi la célèbre tour penchée qui est le campanile de la cathédrale, le Camposanto monumentale (cimetière monumental) attenant, ainsi que le baptistère de Pise qui lui fait face. Ce bâtiment de style roman fut construit à partir de 1063 sous la direction de l’architecte Buscheto, avec le dixième du butin ramené de Palerme par les Pisans lors de leurs expéditions contre les musulmans. Les travaux furent poursuivis par Rainaldo (it), et le monument fut consacré en 1118 par le pape Gélase II. La cathédrale est le siège de l'archidiocèse de Pise. L’édifice relève principalement de l’architecture romane italienne avec des influences byzantines, il est construit avec un appareillage alterné de marbre clair et sombre. Son plan d’ensemble est celui d’une croix latine. Le dôme situé à la croisé du transept s’inspire de ceux de la basilique Saint-Marc de Venise. La façade due à Rainaldo — comme l’indique l’inscription Rainaldus prudens operator au-dessus de la porte centrale — est une superposition de quatre galeries à colonnettes. Des portes de bronze, fondues en 1602 d’après les dessins de Jean de Bologne, remplacent celles existant à l’origine et détruites dans un incendie en 1595. Les fidèles empruntent la Porta di San Ranieri, construite vers 1180 par Bonanno Pisano. Au-dessus des portes, on retrouve quatre galeries superposées. Le sommet est couronné d’une statue de la Vierge à l’Enfant tandis que des figures des évangélistes reposent sur les coins. L’intérieur est constitué de cinq nefs d’une longueur de 100 mètres, agrémenté d’un plafond à caissons datant du XVIIe siècle, recouvert de dorure et illustré des armoiries des Médicis. Les colonnes corinthiennes en granit situées entre la nef et l’abside proviennent de l’ancienne mosquée de Palerme, ramenées comme butin lors de l’expédition de 1063. Les murs sont recouverts de marbre noir et blanc. Les fresques originales de la Renaissance ont été remplacées après leur destruction dans l’incendie de 1595. La grande mosaïque de l’abside représentant Le Christ en majesté, entouré par la Vierge et de saint Jean l’évangéliste a été achevée par Cimabue en 1302, et a miraculeusement survécu à l’incendie de 1595. Le Saint Jean l’évangéliste est la dernière œuvre de l’artiste avant sa mort et l’une des rares possédant un document certifié. La chaire sculptée par Giovanni Pisano entre 1302 et 1311 repose sur six colonnes de porphyre et cinq piliers, représentant des figures allégoriques et religieuses. Œuvre majeure de la sculpture médiévale, elle a été épargnée par l’incendie et entreposée durant les travaux de restauration. Ce n’est qu’en 1926 qu’elle fut redécouverte et remise en place. La cathédrale abrite les tombes de Rainier de Pise et de Henri VII du Saint-Empire, sculptées par Tino di Camaino en 1315. On retrouve également des reliques ramenées des croisades, celles de Gamaliel l’Ancien, de Joseph Abibos et de Nicodème. Galilée aurait élaboré sa théorie du mouvement en observant une lampe suspendue dans la cathédrale. Le baptistère Le cimetière Camposanto monumentale Le musée de l’Opéra de la cathédrale La Piazza dei Miracoli La tour penchée Archidiocèse de Pise Site officiel Ressources relatives à la religion : Chiese delle diocesi italiane GCatholic.org Ressource relative à l'architecture : Structurae Portail du catholicisme Portail de l’architecture chrétienne Portail de la Toscane

Chaire de la cathédrale de Pise
Chaire de la cathédrale de Pise

La chaire de la cathédrale de Pise, réalisée entre 1302 et 1311 par Giovanni Pisano, est considérée par la critique comme étant l'aboutissement de la recherche de l'artiste et l'un de ses plus grands chefs-d'œuvre. Dès qu'il eut achevé la chaire de Sant'Andrea à Pistoia, Giovanni rentra à Pise où lui fut tout de suite attribué la réalisation d'une nouvelle chaire pour la cathédrale, car désormais l'ancienne, de Guglielmo (1157-1162), ne convenant plus, fut démontée et donnée à la cathédrale de Cagliari, principal centre des possessions pisanes outremer. Il s'employa à ce nouveau chef-d'œuvre durant une décennie. Une inscription le rappelle : « Au nom de Dieu, Amen. Borghogno di Tado fit exécuter la nouvelle chaire de la cathédrale, laquelle fut commencée en l'an 1302 et achevée au mois de décembre de l'année 1311 ». Les dates des travaux se trouvent également corroborées par des documents d'archive relatifs aux achats de matériaux, également par une autre inscription courant le long du socle de la chaire, qui mentionne aussi 1311 comme étant l'année d'achèvement de l'œuvre et souligne expressément le fait que Giovanni réalisa seul ce travail. Par cette dernière inscription, Giovanni livre à la postérité son amertume du fait que durant la réalisation de l'œuvre, « il avait supporté beaucoup de torts et de manques de respect ». C'est bien la première fois dans l'histoire médiévale, que l'auteur se tourne vers les observateurs pour leur ouvrir son cœur. La véritable raison de ses protestations tiennent au fait que, pour la première fois, Giovanni se reconnait comme une personnalité artistique et, s'il regrette d'avoir conclu un marché défavorable pour lui avec les administrateurs de la ville, c'est précisément parce que le sculpteur était payé à la journée, avec un salaire fixe, comme un simple ouvrier ; de telle façon il n'était rémunéré que pour son travail manuel et non pour son œuvre créatrice. À la suite de l'incendie de la cathédrale (25 octobre 1595), la chaire, peu endommagée, fut toutefois démontée et déplacée pour la durée des travaux de reconstruction de la toiture de l'édifice (1599-1601). Les divers éléments furent conservés pour une part au Camposanto, d'autres restèrent à l'intérieur de la cathédrale. Enfin, elle fut remontée, non sans polémiques, en 1926, selon l'agencement de Peleo Bacci, avec quelques nouvelles pièces en remplacement de celles perdues (chapiteaux, soubassement et corniche), quelques colonnes, quoique antiques, ne sont pas non plus celles d'origine. L'endroit où a été remontée la chaire, loin du chœur, n'est pas sa place d'origine. Sur une base circulaire restaurée, se dressent huit supports : quatre colonnes, dont deux sont posées sur des lions stylophores, quatre personnages qui sont respectivement : l'Église, soutenue par des vertus cardinales, Le Christ, soutenu par des Évangélistes, Saint Michel archange, Hercule. Le support central montre les trois vertus théologales surmontant la philosophie et les sept arts libéraux. C'est dans la zone des chapiteaux de soutien qu'intervient la grande nouveauté de Giovanni, qui a substitué les arcs brisés gothiques par des consoles. Au-dessus des chapiteaux, des écoinçons décorés de prophètes et d’apôtres, accompagnent des consoles aux formes végétales finissant en spirales et rosettes. Posées sur les chapiteaux, des sibylles complètent le soutien de la tribune. La cuve est octogonale, ses côtés sont curvilignes, l'ensemble possède la fluidité du cercle. Les panneaux qui la constituent représentent des scènes du Nouveau Testament. Ils sont séparés par des statues de prophètes en plus de celle du Christ et d'un groupe d'anges faisant partie prenante de la scène du Jugement dernier. Ces panneaux sont au nombre de neuf par la présence de deux d'entre eux sur les côtés de la balustrade de l'escalier de la chaire (l'escalier est soutenu par deux autres colonnes, extérieures à la base octogonale). Les panneaux représentent respectivement : l'Annonciation et la Visitation, la naissance de Jean-Baptiste, Le voyage, l'adoration des Mages, La présentation au Temple, les rois Mages devant Hérode et la fuite en Égypte, Le Massacre des innocents, L'arrestation et la Passion du Christ, La Crucifixion, Le Jugement dernier, en deux panneaux, avec le Christ-Juge au centre. Cette œuvre est le point d'achèvement du parcours de Giovanni vers l'atténuation des plus rudes expressions gothiques en faveur d'un style plus souple, mais toujours avec des lignes précises et dans une grande recherche expressive. Il manifeste une réhabilitation des parties décoratives classiques à la place du gothique, comme cela apparaît avec évidence dans les écoinçons d'inspiration ionique, ou bien encore dans l'iconographie des statues, telle que la Tempérance, personnage inspiré de la Vénus pudique, ou l'Hercule (également identifié par la critique comme Samson) lui aussi plus globalement d'inspiration classique par rapport à l'interprétation paternelle (Nicola Pisano) de ce sujet. Toutefois, isoler et examiner en détail chaque personnage se révèle d'une lecture plus ardue que la chaire précédente de Pistoia. Cela est dû, en particulier au niveau des panneaux de la balustrade, à la volonté de concevoir l'œuvre comme un continuum narratif circulaire, bouillonnant de formes et de personnages, en moyenne de plus petites dimensions. L'attention portée aux détails, la richesse de la décoration, la finition très soignée des personnages se fait ici plus sentir que précédemment. Cela fait que, tant dans une vue globale que par la conception et la composition de chaque partie, cette chaire est considérée comme l'aboutissement de la recherche de l'artiste. : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. (it) Géza Jászai, Giovanni Pisano. Enciclopedia dell'Arte Medievale, Treccani, 1995, p. 7 à 13. Valerio Ascani, Giovanni Pisano. Dizionario Biografico degli Italiani. Volume 56 ; p. 10 à 13, (2001). Treccani. Ces deux auteurs précisent dans leurs documents respectifs qu'ils se référent eux-mêmes à : I. B. Supino, Il pergamo di Giovanni Pisano nel duomo di Pisa. Achivio storico dell'arte, V, (1892). P. Bacci, La ricostruzione del pergamo di Giovanni Pisano nel duomo di Pisa. Milano - Roma (1926). E. Carli, Il pergamo del duomo di Pisa. Pisa (1975). Portail de l’architecture et de l’urbanisme Portail de l’Italie