L'abbaye Notre-Dame d'Orval (ou abbaye d'Orval) est un monastère cistercien situé en Belgique, à Villers-devant-Orval, dans la province de Luxembourg.
Fondée par des bénédictins au XIe siècle auprès d'une source dans un vallon isolé dans la forêt, l'abbaye passe à l'ordre cistercien en 1131 avec l'arrivée de moines de l'abbaye de Trois-Fontaines. Durant quatre siècles, elle vit l'existence effacée d'un monastère perdu dans la solitude de la grande forêt ardennaise ; située à la frontière entre le Saint-Empire et le royaume de France, elle subit les conséquences des guerres et conflits du XVe au XVIIe siècle. Participant au mouvement de réforme de l'étroite observance dans l'ordre cistercien, elle connaît aux XVIIe et XVIIIe siècles une période de grand développement spirituel et économique, malgré une crise liée au développement du jansénisme en son sein au début du XVIIIe siècle.
À la fin du XVIIIe siècle, lors de l'invasion des troupes révolutionnaires françaises, les bâtiments, anciens et nouveaux, sont détruits et incendiés après le départ forcé des moines. En 1795, la communauté est dispersée et les biens de l'abbaye vendus comme « biens nationaux ».
En 1927, la présence monastique est relevée par un groupe de cisterciens-trappistes venu de l'abbaye Notre-Dame de Sept-Fons, qui fonde là un prieuré et entame la reconstruction sous la direction de Marie-Albert van der Cruyssen, moine belge venu de l'abbaye de La Trappe. En 1935, le monastère retrouve son statut d'abbaye autonome.